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par Canadian Fuels Association

Respecter la limite de vitesse dans la réduction des émissions

 |  Association canadienne des carburants, Avenir faible en carbone, Carburants, Économie, Énergie, Environnement, Gaz à effet de serre

Le Canada se dirige vers un avenir à émissions réduites, mais nous risquons de payer le prix fort pour y parvenir si nous ne faisons pas appel à toutes les ressources disponibles pour le faire, et nous devons accorder plus d’attention à la limite de vitesse. Tel est en gros le message qui sous-tend l’ensemble de la nouvelle publication de l’Association canadienne des carburants, Perspectives. « On parle d’une transition qui doit s’étendre sur des décennies, pas se réaliser immédiatement », commente Peter Boag, président et chef de la direction de l’Association canadienne des carburants. Au cours de cette transition, explique-t-il, le moteur à combustion interne et la technologie des véhicules constituent une voie rapide vers des réductions d’émissions réalisables de manière économique. 
M. Boag indique qu’il est hors de doute qu’une transition vers des technologies de remplacement est en cours. Les questions concernent le rythme, le coût et l’efficacité de ces options. Selon M. Boag, pour parvenir à réduire les émissions, nous devons examiner trois questions fondamentales : 
  1. Qu’est-ce que la technologie peut accomplir, et à quel rythme?
  2. Combien en coûtera-t-il et les Canadiens peuvent-ils se le permettre? 
  3. À quel point les Canadiens sont-ils prêts à modifier leurs comportements pour atteindre les objectifs de réduction?

La meilleure option nous pend au bout du nez

Bien que la technologie des batteries et des véhicules électriques s’améliore et que de plus nombreux modèles apparaissent chaque année sur le marché, il survient également dans la technologie des moteurs à combustion interne (MCI) des améliorations capables de réduire considérablement leurs émissions tout en préservant leur fiabilité éprouvée, explique M. Boag. 

Le travail d’institutions réputées note la même tendance. Un rapport de 2015 de l’Institut de technologie du Massachusetts (MIT) indique que des améliorations des technologies grand public constituent la meilleure occasion pour réaliser à court terme des réductions de GES. On constate de telles améliorations dans les moteurs à combustion interne, les transmissions et les technologies intégrées, comme la réduction du poids et l’aérodynamique.

Selon le rapport, ces améliorations seront responsables des plus importantes réductions de la consommation de carburant et des émissions de GES au cours des 20 prochaines années ou plus.

De plus, l’Agence de protection de l’environnement des États-Unis (EPA) a noté cette année que les constructeurs d’automobiles ont mis au point et adopté des technologies d’économie de carburant à un rythme sans précédent; en fait, ces technologies permettront aux constructeurs de se conformer à des normes d’efficacité énergétique et d’émissions de plus en plus strictes jusqu’en 2025 à des coûts inférieurs aux prédictions.
 

La question du coût

« La réduction des émissions aura un prix », dit M. Boag. Bien qu’il soit difficile de trouver des chiffres exacts, le bureau du directeur parlementaire du budget estimait en avril 2016 que la réalisation de l’objectif canadien d’une réduction de 30 pour cent d’ici 2030 coûterait de un à trois pour cent du PIB, soit de 600 à 1 900 $ pour chaque citoyen.

Le Conference Board du Canada estime que les politiques de tarification du carbone feront augmenter les factures des consommateurs d’environ 1 200 $ par famille d’ici 2025.

« Les gouvernements doivent réellement mieux s’acquitter de la tâche d’analyser et de communiquer le coût des diverses options et accorder la priorité à celles qui assurent des réductions des émissions au plus bas coût possible », dit M. Boag. 
 

Le facteur « consommateurs »

Dans les conversations entourant la réduction des émissions, on oublie souvent le consommateur. C’est un problème, explique M. Boag, parce que les consommateurs sont un moteur de l’économie et que ce sont eux qui au bout du compte vont « payer la facture » pour la réduction des émissions. En outre, ajoute-t-il, « c’est le comportement des consommateurs qui permettra réellement de réduire les émissions ».

« Bien que les Canadiens disent qu’ils veulent voir l’adoption de mesures concrètes à l’égard du changement climatique, ils demeurent hésitants, explique M. Boag. Il y a un seuil qui marque jusqu’où ils sont prêts à aller pour atteindre l’objectif. »

 Ce seuil comportemental concerne le coût, la valeur et la qualité de vie. 

« Les Canadiens ont certaines attentes pour ce qui est des transports, en particulier lorsqu’il s’agit de leur propre mobilité et de leurs véhicules, poursuit M. Boag. Ils veulent qu’ils offrent le type de rendement qu’ils en sont venus à attendre. » C’est semblable dans le domaine de l’électronique, explique-t-il. Les gens ne veulent pas acheter quelque chose qui coûte plus cher et offre un rendement inférieur. Ils recherchent quelque chose qui coûte moins et qui assure une meilleure performance. Et ils veulent tout de même avoir le choix.

« Le transport fait tellement partie de nos vies, continue M. Boag. Il ne s’agit pas seulement du mouvement des personnes. Il s’agit également du mouvement des marchandises. La mobilité des biens est au cœur de l’économie. Nous ne pouvons pas adopter des mesures qui vont compromettre notre capacité de mettre les produits sur le marché, ajoute-t-il. Nous devons faire preuve de prudence dans les choix que nous faisons afin de ne pas entraver involontairement notre mobilité. Il y a une limite au rythme du changement au-delà de laquelle nous pourrions gravement nuire à l’économie et à notre niveau de vie. » 

De plus, explique M. Boag, le comportement des consommateurs doit inclure une composante d’efficacité. Il existe tellement de ressources pour aider les conducteurs à apprendre des techniques de conduite efficaces, à faire des achats de véhicules avisés et à adopter des options à émissions réduites telles que l’usage des transports en commun.
 

Quelle est la solution?

Il y a plus qu’un moyen de réduire sensiblement les émissions à un coût raisonnable, fait remarquer M. Boag. De fait, un moyen intelligent de réduire les émissions de GES consiste à considérer l’approche à trois volets de la technologie, de l’efficacité et du développement :
  1. Rechercher des améliorations continues du moteur à combustion interne et de la technologie des véhicules.
  2. Conserver l’énergie en exploitant les véhicules et les parcs de manière plus efficace.
  3. Effectuer au fil du temps la transition à des sources d’énergie de remplacement, à mesure qu’elles deviennent plus fiables, économiques et disponibles.
« Certains pensent que dans 10 ans nous conduirons tous des véhicules électriques mais nous ne sommes tout simplement pas en voie d’y arriver », conclut M. Boag. Des technologies transformatrices sont en cours d’élaboration, dit-il, mais le rythme du développement et de l’adoption est relativement lent. Entre-temps, notre économie – et nous – devons rester en mouvement.
 
Apprenez-en plus à propos de l’avenir des carburants de transport et de la transition vers un environnement plus propre dans Perspectives.

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