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Perspectives 2019

Chronique du V.P.

Lisa Stilborn est la vice-présidente de l’Association canadienne des carburants, Ontario.

Comprendre la tarification du carbone

Les consommateurs sont à juste titre déroutés par le mode de fonctionnement de la tarification du carbone et à la manière dont celle-ci peut influer sur le coût du transport et des articles ménagers, particulièrement en raison de la diversité des stratégies politiques au Canada. La Colombie-Britannique a imposé une taxe sur le carbone. L’Alberta a choisi une redevance sur le carbone. Le Québec et, jusqu’à récemment, l’Ontario, ont mis en application des programmes de plafonnement et d’échange. En 2018, le gouvernement fédéral a commencé à imposer un prix du carbone de 10 $/tonne pour les provinces et territoires n’ayant pas de régime de tarification du carbone (le filet de sécurité fédéral pour la tarification du carbone). Ce prix augmentera de 10 $/tonne par année, jusqu’en 2022.

Les gouvernements semblent peu enclins à révéler aux consommateurs l’incidence que les politiques sur le carbone pourraient avoir sur les dépenses des ménages, y compris le coût du carburant. Ce manque de communication a perpétué l’idée que le changement climatique est le problème de l’industrie. L’éléphant dans la pièce c’est le transport, y compris les moyens de transport personnels. Partout au Canada, les émissions de gaz à effet de serre associées aux transports continuent à augmenter pendant que les émissions industrielles diminuent.

La mise au point de politiques et la communication de leur impact relèvent de la découverte d’un juste équilibre. Le motif de la tarification du carbone est d’envoyer un signal de prix sur le marché, entraînant ainsi un changement de comportement dans l’ensemble de la société et parmi les consommateurs. Pourtant, si les consommateurs ne changent pas leur comportement, les politiques pourraient ne sembler être que des taxes.

Prenons l’Ontario. L’ancien gouvernement libéral a choisi un programme de plafonnement et d’échange, une option de tarification du carbone souple, mais qui peut sembler moins transparente pour les consommateurs. En effet, selon la recherche sur l’opinion publique, un système de plafon­nement et d’échange est perçu à tort comme un coût imposé aux entreprises plutôt que comme un coût du carbone à l’échelle de la société. Doug Ford, premier ministre de l’Ontario, a rapidement annulé ce programme, le qualifiant de taxe déguisée qui ne présentait aucun avantage du point de vue du changement climatique.

La Colombie-Britannique a été rapide à adopter la tarification du carbone. Les responsables des politiques de la province reçoivent de bonnes notes pour la transparence. Le gouvernement a partagé avec les citoyens le fait que la taxe ferait augmenter les dépenses des ménages et a mis en place un allégement de l’impôt personnel en reconnaissance du fait que les coûts comme le transport personnel sont une nécessité.

L’Alberta a adopté une stratégie similaire avec sa redevance sur le carbone, adoptant un programme de remise pour les familles dont le revenu est sous le seuil de revenu provincial.

Nous ne savons pas comment le gouvernement fédéral va gérer les impacts de la tarification du carbone sur les consommateurs, mais il peut s’inspirer de ces expériences provinciales. Les responsables des politiques ont également intérêt à tenir compte de la recherche sur l’opinion publique, laquelle indique que bien que la majorité des Canadiens aient pu accepter les sacrifices personnels associés avec le changement climatique, ils s’attendent en retour à assister à un véritable progrès environnemental.

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